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Football : l’OM version Gasset enchaîne une troisième victoire nette d’affilée à Clermont

Trois matchs ; trois victoires ; douze buts marqués et trois encaissés. Difficile de nier que les débuts de Jean-Louis Gasset sur le banc de l’Olympique de Marseille sont une réussite. A Clermont, samedi 2 mars, l’OM a donc enchaîné un troisième succès de suite toutes compétitions confondues en écrasant la lanterne rouge du championnat 5-1, pour le compte de la 24e journée de Ligue 1.
Aucun entraîneur olympien n’avait remporté ses trois premières rencontres depuis le Brésilien Otto Gloria en 1962 − qui connut cinq succès d’affilée. Mais, après le Shakhtar Donetsk en Ligue Europa (3-1) puis Montpellier lors de la journée précédente (4-1) et une faible équipe clermontoise, samedi, qui file vers la Ligue 1, l’OM version Gasset en saura un peu plus sur son éventuel renouveau lors du choc européen face aux Espagnols de Villarreal, jeudi 7 mars au Stade-Vélodrome, en huitièmes de finale aller de la C3.
En attendant, les Marseillais savourent leur remontée au classement de L1 : ils pointent au sixième rang et retrouvent des ambitions, deux semaines à peine après le départ de l’Italien Gennaro Gattuso, abîmé par une énième contre-performance à Brest (0-1).
Avec un jeu porté vers l’avant, une bonne animation offensive grâce à une circulation de balle rapide, l’OM a dominé largement, samedi, la première période et pris logiquement l’avantage avec un but d’Iliman Ndiaye, qui a repris un centre délivré de l’aile droite par Jonathan Clauss, repoussé par le gardien, Mory Diaw (1-0, 23e). Mais, hormis ce but puis une reprise de la tête de Chancel Mbemba détournée par Diaw à la réception d’un corner joué de la droite par Clauss, les Olympiens n’ont pas été particulièrement dangereux face à une formation clermontoise totalement inoffensive, voire peureuse.
En début de seconde période, deux tirs successifs de Ndiaye et Pierre-Emerick Aubameyang ont été repoussés par Chrislain Matsima et Florent Ogier avant que Diaw détourne une reprise d’Aubameyang. Ce manque de réalisme aurait pu coûter cher à l’OM : Bilel Boutobba − né et formé à Marseille − a égalisé pour les Clermontois à la suite d’un corner mal dégagé (1-1, 53e).
Aubameyang a toutefois rapidement redonné l’avantage à son équipe en reprenant, en deux temps, après une première parade de Diaw, un centre délivré de l’aile droite par Azzedine Ounahi (2-1, 59e). Clauss, par qui le danger est souvent arrivé, a ajouté un troisième but d’un tir puissant du droit (3-1, 67e).
La machine marseillaise était alors lancée. Luis Henrique, qui n’avait jamais marqué en Ligue 1 depuis son arrivée à Marseille, en 2020, a porté le score à 4-1 à la conclusion d’un contre commencé par un corner pour Clermont (80e) avant un ultime but de Faris Moumbagna sur un tir de loin (5-1, 90+2). A peine de quoi faire esquisser un sourire à l’expérimenté Jean-Louis Gasset, sur le bord du terrain.
« Marseille et l’OM, ce n’est pas l’endroit où on vous laisse du répit et j’en suis conscient, a-t-il expliqué après le rencontre. Si la confiance monte chez les joueurs, on va tenter de gravir les échelons avec les échéances qui arrivent. »
Ce succès à Clermont n’est pour les Marseillais que le deuxième à l’extérieur, où ils étaient, jusqu’à présent, la moins bonne équipe du championnat. Elle s’avère importante dans la lutte pour l’accès à la Ligue des champions dont le billet s’obtient en finissant dans les quatre premiers de Ligue 1.
L’OM est à 4 points de cette quatrième place détenue provisoirement par Lille, qui s’est imposé, dans l’après-midi, à Reims (1-0). Les Nordistes ont réussi à faire le dos rond, grâce notamment au gardien Lucas Chevalier, et ont exploité une erreur défensive du capitaine rémois, Yunis Abdelhamid sur une passe en retrait (56e). L’attaquant lillois Jonathan David en a profité parfaitement pour marquer son douzième but de la saison.
Avec cette courte victoire, les Dogues, qui se déplacent en Autriche jeudi en Ligue Europa Conference, se sont imposés à l’extérieur en Ligue 1 pour la première fois depuis le 26 novembre.
L’entraîneur lillois, Paulo Fonseca, s’est satisfait d’« un match tactiquement parfait », avec « un très bon état d’esprit », mais le Portugais en a profité pour relever le manque de motivation de ses joueurs contre les clubs moins réputés, cause, selon lui, des résultats décevants du club nordiste hors de ses bases : « Le problème était qu’on jouait contre des équipes qui ne sont pas très fortes. J’en ai parlé aux joueurs, on a la nécessité de changer cette mentalité. »
Le Monde avec AFP
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